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Fiche technique de l'Ituri

 

 

I. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET DEMOGRAPHIQUE

L'Ituri est depuis 2015 une des 26 provinces de la République Démocratique du Congo à la suite de l'éclatement de la Province Orientale en 4 provinces. Avec une population de 4 241 236 hab. (2006) et une densité de 64 hab./Km², il a une superficie de 65 658 km2  et comme chef-lieu la ville de Bunia. Il est situé sur le versant occidental du Lac Albert.

L’Ituri est une région de hauts plateaux (800-2000 mètres) parsemée d’une grande forêt tropicale mais aussi des paysages de savane. Cette province possède une faune riche avec des espèces rares comme l’Okapi. Sa flore est également richement peuplée. On y trouve des arbres appelés Mangungu dont les feuilles sont utilisées par les pygmées Mbuti pour la construction de leurs maisons.

Cette province partage des frontières nationales avec l’Ouganda et le Soudan du Sud et comprend cinq territoires administratifs, qui sont : 

Aru (6 740 km²), Djugu (8 184 km²), Irumu (8 730 km²), Mahagi (5 221 km²) et Mambasa (36 783 km²).

 

I.1. Climat

Le climat de l'Ituri est marqué par ses précipitations, sa température, son humidité, les vents qui y soufflent, et l'altitude de cette région.

La province de l'Ituri possède trois régions aux caractéristiques climatiques distinctes à savoir une région très pluvieuse comme celle de la cuvette équatoriale, une zone intermédiaire (Bunia, Fataki…) où les précipitations diminuent pendant la saison sèche comme en zone tropicale et un territoire peu pluvieux mais alternant les deux saisons.

Les précipitations sont fonction des températures ambiantes mais aussi des vents alizés provenant du Nord et de l'Est et parfois de l'Ouest.

La combinaison de ces éléments climatiques, la présence du lac Albert et des monts Bleus et sa proximité de l'équateur permettent d’affirmer que l'Ituri jouit d'un climat équatorial dont on distingue :

  • Le climat tropical humide d'altitude, il occupe la majorité de l'Ituri dont l'altitude varie entre 1.200 et 2.200 mm. Les précipitations annuelles de l'ordre de 1.200 et 1.800 mm et de température annuelle variant entre 15° et 25°c. La savane des hauts plateaux fait de l'Ituri une région à vocation agro-pastorale.
  • Le climat tropical domine la plaine du lac Albert à cause de son altitude se situant à 619 m. La température s'y trouve élevée avec un sol sablonneux, une végétation herbeuse clairsemée d'acacias. La végétation correspondant à une savane d'Albizzia fortement menacée par les éleveurs et agriculteurs qui envahissent l'espace.

Les particularités climatiques renforcent la répartition de l'élevage bovin. En effet, les bovidés importés de l'Ituri s'acclimatent bien dans les régions à climat d'altitude (Mahagi, Djugu).

I.2.  Relief et sol

L'Ituri comprend une gamme variée de types de sols offrant des possibilités de pratiquer plusieurs sortes de cultures. On y trouve des ferrasols et des ferrisols provenant des assises non différenciées (comme les granites, schistes et basaltes), des kaolisols à horizons sombres, des terres noires tropicales sur alluvions et aussi des sols bruns tropicaux sur alluvions. D'une façon plus générale, l’Ituri semble être bien dotée en matière de sols.

 

I.3.  Hydrographie

L'Ituri partage ses eaux à la fois avec le bassin du fleuve Nil et le bassin du fleuve Congo. La rivière Ituri qui prend sa source dans le territoire d'Aru, a une direction générale Nord-Sud jusqu'à Irumu où elle change la direction de l’Est à l’Ouest. Après sa confluence avec Nepoko, la rivière Ituri prend le nom d’Aruwimi. En général, l'Ituri est une région bien drainée, offrant une alimentation hydrique suffisante à la population pratiquant les activités agrosylvo-pastorales malgré les vicissitudes climatiques.

 

  I .4.  Population et activités

Au cours des grandes migrations, l'Ituri a servi aux divers peuples africains de zone de passage du Nord vers le Sud, ceux-ci se dirigeant soit dans la forêt équatoriale, soit vers les savanes et montagnes. Ces migrations ont permis à l'Ituri de voir des peuples d'origines et de cultures diverses s'implanter sur son territoire. Ceci est remarquable par la diversité de ses groupes ethniques. L'Ituri apparaît comme un carrefour des populations congolaises. En effet, on y rencontre :

-Les Pygmées

-Les Bantous

-Les Nilotiques

-Les Soudanais

II.INFRASTRUCTURES  DE BASE

1.Territoire d’Aru

Le territoire d’Aru n’a pas de route asphaltée et n’est pas traversé par une Route Nationale mais a plutôt des routes d’intérêt provincial.

Avec 511 km de longueur sur la RN°26, le tronçon Aru-Watsa-Isiro relie les provinces de l’Ituri (Aru) et du Haut-Uélé (territoires de Watsa et Rungu). Son état se répartit de la manière suivante : un segment d’environ 180 km en bon état jusqu’à Durba ; un segment détérioré de 15 km entre Durba et Watsa.

Le tronçon Aru-Durba est régulièrement entretenu par la compagnie minière Kibali Gold Mine qui l’utilise pour acheminer ses divers matériels importés en passant par la frontière ougando-congolaise de Vurra.

Les routes d’intérêt provincial mesurent environ 408 km dans l’ensemble du territoire. Leur entretien se fait de la manière suivante :

  • L’axe Aru-Ariwara (45 km) est en pleine réhabilitation par l’entreprise Bomoko sous financement du gouvernement provincial ;
  • L’axe Ofoo-Bholi est entretenu par Kibali Gold Mines ;
  • L’axe Aru-Kerekere est entretenu par le gouvernement provincial.

 

Cependant, l’axe Aru-Kengezi-Base nécessite une réhabilitation tout comme l’axe Aru-Nzinzi.

L’accessibilité par voie aérienne est assurée par un aérodrome en état, avec une fréquence de 20 passagers en moyenne mensuelle.

2.Territoire de Djugu

Le territoire de Djugu est traversé par la RN27 avec une longueur de 100 Km en terre, dont 20 Km en état moyennement praticable et 80 Km en mauvais état. Il compte également une route provinciale en terre long de 82 km ainsi qu’un nombre important de routes de dessertes agricoles et d’intérêt local estimées à plus de 1150 Km, toutes en mauvais état. Les ponts qui sont jetés sur la RN27 et la route provinciale sont métalliques et quelques-uns en planches de bois.

Le territoire de Djugu est relié par l’Uganda via le lac Albert dans l’entièreté de sa partie Est. Le trafic se fait généralement par les pirogues motorisées et baleinières et assure le lien entre Tchomia et Toroko en Uganda.

Djugu ne dispose pas d’aéroport à proprement dit. Il compte deux pistes privées appartenant aux missionnaires protestants (à Rethy) et à la société SOKIMO (à Mongbwalu). Ces deux pistes ne sont plus à l’état fonctionnel.

Au total 792 km de route sont identifiés dans le territoire dont 202 km sont à intérêt national : la RN4 avec 103 km (tronçon Luna-Komanda-Mungamba dont 3 km asphaltés) et la RN27 avec 99 km (tronçon Central-Bunia-Komanda). Elles sont en bon état actuellement.

3.Territoire d’Irumu

Le territoire d’Irumu dispose de quatre principales voies d’entrée et de sortie dont  routière et lacustre. Par voie aérienne, il reçoit les visiteurs de Goma, Kisangani, Beni et d’autres coins du pays. Le territoire dispose également des rivières le traversant dont la navigabilité est possible et qui le relient à quelques villages voisins. Cependant, on peut aussi accéder à ce territoire via le lac Albert.

Le territoire d’Irumu dispose par ailleurs de quelques pistes d’aviation appartenant à la communauté évangélique de Nyankunde (notamment la piste de Tchabi, de Nyankunde opérationnelles pour les petits porteurs) et la piste de Boga appartenant à l’entreprise TOTAL en pleins travaux d’études sismiques.

Les routes y sont en bon état car entretenues par le gouvernement provincial, la Monusco et le Foner.

4.Territoire de Mahagi

Le territoire de Mahagi compte 144 km de route nationale en terre dont 55 km en moyen état et 89 km en mauvais état. La route provinciale est distante de 97 km.

Le gouvernement provincial (avec l’appui du FONER) réalise un projet de la réhabilitation de la route Ngote-Djalasiga-Aru.

5.Territoire de Mambasa

Le territoire de Mambasa est accessible par voie routière. La RN4 traverse ce territoire sur une route de 392 km en terre et en très bon état. Il n’y a pas des routes asphaltées sur les 504 km des routes provinciales, dont 22 km en bon état et 450 km en mauvais état. Le territoire n’a pas d’aéroports, mais il compte six pistes d’atterrissage à des endroits différents. Les trafics y sont occasionnels.

III.SITUATION ECONOMIQUE

Le territoire d’Aru est une entité à vocation fortement agropastorale. La population pratique une agriculture destinée avant tout à l’autoconsommation. Une autre partie de cette production est destinée au marché local et à accroitre le revenu ménager. Le manioc, le maïs, le haricot, les arachides, le sorgho et le riz constituent les principaux produits de base. Le territoire d’Aru produit également de nombreux agrumes : ceux-ci sont essentiellement exportés vers l’Ouganda voisin où se trouvent les industries de transformation agroalimentaires.

Le commerce dans ce territoire est bien développé car il est frontalier à deux pays (l’Ouganda et le Soudan du Sud). Le petit commerce est pratiqué pour couvrir certains besoins primaires.

Dans le territoire de Djugu, les tribus Lendu, Hema, Mambisa et Ndo-okebo se donnent à l’agriculture et à l’élevage de gros et petit bétail et des oiseaux de basse-cour. Dans les secteurs de Walendu Pitsi, Walendu Tatsi ainsi que dans les chefferies de Bahema Nord et de Bahema Banywagi, les populations riveraines du lac Albert pratiquent la pêche. Les Nyali et les Bendi des régions occidentales forestières (Mongbwalu, Lisey, Kilo, Kobu,…) pratiquent les activités aurifères tandis que les pygmées s’occupent de la chasse et de la cueillette.

L’activité économique dans le territoire d’Irumu est tenue en général par des grossistes et des détaillants  des produits manufacturés, le plus souvent achetés dans les villes notamment de Bunia ou de Butembo. Ces opérateurs économiques sont également de grands cultivateurs du territoire. Ces derniers sont  catégorisés par  un chiffre d’affaire qui varie entre 5000 et 15000$.

La majorité des PME sont beaucoup plus dans la vente dans le commerce générale des produits d’importation. Les PMI sont très peu développées en dehors de l’usinage manuel d’huile de palme à faible impact dans la partie forestière du territoire. Celui-ci sert les ménages à raffiner leurs palmiers à huile pour la consommation locale. 

De par la nature du sol et la vigueur de sa population, le territoire de Mahagi jouit d’une vocation agricole incontestable. L’agriculture est vivrière et d’autres cultures sont exportées en Ouganda comme le café, le coton, le tabac.

La pêche reste une des activités principales de la population de Mahagi bien que pratiquée de manière rudimentaire non industrialisée sans les intrants appropriés.

L’élevage domestique se pratique essentiellement de façon non structurée.

Le territoire de Mambasa compte deux grandes sociétés minières (la chinoise LONCOR et la canadienne KILO-GOLD). En dehors de ces dernières, les activités minières sont pratiquées par des jeunes sans emplois qui se donnent à l’exploitation artisanale des matières précieuses (or, diamant), du bois, au commerce ambulant et aux travaux champêtres pour survivre. Ils exercent font des petits commerces utilisant comme document juridique la Patente, document délivré par la DGRPI.

 
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